Les démarches de qualité durables

Le secteur du tourisme est en pleine croissance et entraîne un développement des démarches de qualité liées au durable. Entre label, certification, charte, norme … comment s’y retrouver ? Quelle démarche choisir ? Comment orienter ses socio-professionnels vers la démarche la plus adaptée ? Le 16 juin dernier, la MONA a fait témoigné Raphaël Chanelliere, chargé de mission transition écologique entreprises – tourisme durable au sein de l’ADEME Nouvelle-Aquitaine, Agence de la Transition écologique, pour faire un panorama des différentes démarches de qualité durables via un webséminaire. Retrouvez le compte-rendu des échanges et le replay dans cet article.

 

Les démarches de qualité durable, c’est quoi exactement ?

Nous utilisons le terme « démarches de qualité durables » car il existe de nombreuses démarches qui ont toutes leurs spécificités, ainsi on peut par exemples distinguer :

  • Charte : sans contrôle, elle regroupe un ensemble de principes que l’on s’engage à respecter en tant que signataire.
  • Label : qui comporte 1 logo et 1 nom et qui est un outil de promotion permettant de justifier d’un moindre impact environnemental d’un produit/service. Défini par un cahier des charges qui peut être plus ou moins précis, il est majoritairement attribué par l’organisme propriétaire.
    1 logo + 1 nom.
  • Certification : qui reconnaît la conformité d’un produit/service/organisation à des exigences issues d’un référentiel reconnu et bien souvent évolutif. Elle est attribuée par un organisme tiers agréé et indépendant.

Toutes ces démarches ont le même objectif final : engager les acteurs candidats dans la qualification de son offre touristique afin de garantir à son public, qu’il soit visiteur ou habitant, une qualité de service.

 

Comment s’y retrouver dans la jungle des démarches ?

L’ADEME a réalisé en 2019, une analyse approfondie de plus de 100 labels environnementaux apposés sur les produits de consommation courante vendus en France et une analyse des impacts environnementaux de 34 catégories de produits. Parmi les critères d’analyse, l’ADEME recommande particulièrement les labels qui ont une certification validée par une tierce partie, ceux dont les critères prennent en compte les différentes étapes du cycle de vie du produit, ceux qui intègrent des critères à la fois sociaux, éthiques et sanitaires, ainsi que les labels qui mêlent critères environnementaux et commerce équitable.

A partir de ces travaux d’experts, ont été réalisées 34 fiches qui détaillent les impacts environnementaux par catégorie de produit et les labels environnementaux associés. Ces fiches ont été mises en forme via ce site internet et permettent d’aider le consommateur à se repérer dans cette jungle des labels.

Guide des labels responsabe ADEMEEn ce qui concerne le secteur touristique, de nombreux labels existent et sont dédiés à différentes typologies d’acteurs comme le montre le schéma suivant, non exhaustif et créé par Florie Thielin (vous pouvez d’ailleurs retrouver toute la boite à outils dédiée aux acteurs du tourisme directement en cliquant sur l’image ci-dessous). L’Occitanie a également sortie récemment un guide décryptant plus de 60 démarches de qualité durables dédiées aux acteurs touristiques que vous pouvez retrouver juste ici.

labels certifications tourisme durable florie thielin

Ce qu’il faut retenir parmi tous ces labels, c’est qu’il n’y a pas de démarche de qualité idéale ! Il y a certes des démarches plus connues que d’autres mais l’important est que chacune d’entre elle s’inscrive dans une stratégie globale d’engagement de la destination. Et ceci afin d’éviter de tomber dans du greenwashing.

 

Quel rôle jouer en tant qu’Office de Tourisme ?

Comme expliqué précédemment, il n’y a pas de démarche parfaite et chaque office de tourisme va avoir son propre rôle en fonction de son avancée dans la démarche. Cependant pour se lancer dans la démarche, il faut auparavant avoir identifié quelques éléments, voici les conseils du réseau avant de se lancer :

  1. Analyser la situation actuelle de la structure (état des lieux…)
  2. Définir les objectifs (internes, externes, à court et long terme…)
  3. Considérer les moyens disponibles (budget, temps humain …)

Certains offices de tourisme vont avoir un rôle d’éco-exemplarité en s’engageant d’abord dans une démarche interne à la structure, d’autre vont accompagner les partenaires comme c’est le cas avec l’office de tourisme de l’île d’Oléron et l’étiquette environnementale ou encore promouvoir l’offre des partenaires comme c’est le cas avec l’office de tourisme de Bordeaux.

Retrouvez toutes les inspirations dans la rubrique dédiée.

Le replay du webséminaire avec Raphaël Chanelliere de l’ADEME