Chaque année, le réseau néo-aquitain des directions et cadres intermédiaires se retrouve en séminaire pour s’inspirer, partager des pratiques et produire des ressources au service du collectif. En 2025, le cycle thématique sur l’utilité et l’impact des organismes du tourisme se poursuit après le Forum Ouvert de 2024 à Capbreton.
Organisée à Fouras-les-Bains, l’édition 2025 du NADOT mettait la question des organisations régénératives au cœur de la réflexion à travers une conférence, des tables rondes et des ateliers organisés autour des thématiques suivantes :
- Nous sommes utiles parce que nous avons défini notre raison d’être et notre stratégie à 3 ans avec notre équipe et notre gouvernance
- Nous sommes utiles parce que nous sommes plus efficients grâce à la mutualisation des compétences
- Nous sommes utiles parce que nous avons établi une politique d’achats avec les acteurs économiques locaux
- Nous serons utiles quand nous aurons défini un modèle régénératif
- Nous sommes utiles parce que nous produisons un travail de qualité en prenant soin de notre organisation interne
- Nous sommes utiles parce que nous avons questionné et déterminé la responsabilité sociétale de notre organisation
- Nous sommes utiles parce que nous questionnons et adaptons notre modèle économique
Le NADOT est aussi l’occasion de faire notre Assemblée Générale honorée de votre présence qui cette année était rythmé par les énigmes de Fort Boyard qui vous ont donné les clés pour tendre vers plus d’engagement dans votre structure !
Petit retour dans le passé…
Rappelez-vous ! C’était au NADOT19, à Sarlat, que vous posiez les bases sur l’engagement de vos structures dans le durable. 6 étapes d’engagement avaient été identifiées :
- Je m’engage pour ma structure
- Je sensibilise les visiteurs : responsabiliser sans culpabiliser
- J’accompagne les prestataires : pas de tourisme durable sans vision territoriale
- J’influe sur le choix de ma collectivité
- J’évalue : pour une performance éco-responsable
- Je communique sur mon engagement pour la planète
Cette année, cap vers la régénération pour un impact toujours plus positif
Tendre vers un modèle régénératif : la conférence de Nicolas Picard
“Face aux limites des modèles actuels, certains territoires ne peuvent plus assurer certains services ou formes de consommation. Cela pousse à repenser en profondeur les modèles économiques, notamment dans le secteur touristique. Le concept de régénératif va plus loin que le durable : il s’agit non seulement de sensibiliser, atténuer et s’adapter, mais aussi de régénérer les ressources, les liens sociaux et les écosystèmes locaux.”
Pour palier aux défis sociétaux et environnementaux, il est nécessaire de revoir notre modèle économique. Avec une conférence qui bouscule les perspectives sur l’économie régénérative, Nicolas Picard, animateur de groupes de travail, conférences et formations publiques et privées chez EPOPS Conseil, vient questionner le réseau sur cette notion d’actualité. Vers quoi pourrions nous tendre ? Comment y arriver ? Après un rapide constat sur l’état du monde, le propos sera de décrire les horizons possibles. Sans promesse de solution, cela appelle avant tout à s’organiser pour y parvenir.
Atelier 1 : Nous sommes utiles parce que nous avons défini notre raison d’être et notre stratégie à 3 ans avec notre équipe et notre gouvernance
La raison d’être est une formalisation de l’activité d’une structure et de son engagement à long terme pour l’intérêt collectif. Elle prend généralement la forme d’une phrase définie en équipe dont chaque mot est minutieusement choisi. Cet atelier s’est construit autour des témoignages de Florence Bouchoux de l’office de tourisme Nord Charente et de Clotilde Cassot de l’office de tourisme Landes Atlantique Sud : deux structures qui ont établi une raison d’être et une stratégie à 3 ans.
Office de tourisme Nord Charente :
- Préconise de réellement y consacrer du temps, en particulier pour la réflexion, d’oser se lancer dans l’inconnu, et d’accepter que les règles soient parfois complexes à intégrer et potentiellement frustrantes.
- Au sein de l’office de tourisme, ce travail a permis à chaque membre de l’équipe salariée, à plusieurs membres du CODIR et à des partenaires de s’exprimer, de partager leur vision, de prendre le temps de se poser les bonnes questions, et de repenser le rapport à l’activité : l’ensemble du travail d’animation interne autour de la QVCT est aujourd’hui reconnu et valorisé au niveau de la structure.
Office de tourisme Landes Atlantique Sud :
- Préconise de garder en mémoire chaque étape du travail et d’accepter le changement.
- Au sein de l’office de tourisme, ce travail a permis d’avoir du cadrage, de faire travailler davantage la gouvernance sur la stratégie, de donner un un sens à la fonction de direction, de poser le fait que les engagements sont pris pour la gouvernance et les salariés et a servi de réel filtre à la décision.
Atelier 2 : Nous sommes utiles parce que nous sommes plus efficients grâce à la mutualisation des compétences
La mutualisation est un processus qui vise à mettre en commun et à répartir des outils ou des idées solidairement au sein d’un groupe. La mutualisation est utile aux structures du tourisme pour faire des économies, étendre leur champ d’actions ainsi que gagner en visibilité. Le département de la Haute-Vienne est un bel exemple de mise en pratique du processus de mutualisation avec la création du SPL Limousin Nouveaux Horizons à l’échelle départementale avec la dissolution du CDT. Les offices de tourisme du département ainsi que les EPCI sont actionnaires de cet outil qui a permis de faire bondir le budget annuel du comité. Le SPL a saisi la mutualisation comme opportunité pour travailler sur un plan d’action qui se focalise prioritairement sur les volets humain et financier. Un temps mutualisé et quantifié sur la semaine a été mis en place pour accréditer chaque salarié à la réussite de la mutualisation.
Le département y a vu une utilité sur plusieurs points :
- Un horizon de métiers plus large
- Une part plus importante accordée au projet par les élus du territoire
- Une meilleure mobilisation sur divers sujets (développement durable…)
- Un projet qui concerne tout le monde
- Une montée en compétence des salariés
Cependant, certains points de vigilances ont été relevés :
- Le double plan d’action à l’échelle locale et départementale qui perturbe le champ géographique sur lequel agir
- La communication en interne qui doit être bien rodée
Les retours du réseau et les actions qu’il met déjà en place…
- Coordonner et optimiser l’acceptation des porteurs de projets
- Mutualiser des dispositifs et des accompagnements en interne qui se déploient dans tous les services
- Mutualisation de différents services avec la collectivité (informatique, écologie, communication…)
- Perspective de fusion de 3 OT en 2026
- Mise en réseau des pros par filières
- Gouvernance collective avec des pros
- Co-construction du SADI avec les territoires voisins
- Journée collective entre l’OT et l’ADT
- Journée dédiée à l’échange de plans d’actions entre les structures du département
- Plan local de professionnalisation avec l’agglo, les prestataires et les partenaires
… et certaines ressources qu’il nous partage
- Intervention de la direction sur le sujet auprès du CNFPT
- Mutualisation des idées retenues après les réunions avec les sociopros et les élus
- Outils de constitution budgétaire et de pilotage d’actions
- Cahier des charges de structuration de l’offre par filières
- Un groupe de travail avec une personne dédiée par structure dans le département
- Un espace PRO sur le site de l’OT
- Tableau des responsabilités
- Guides de l’Accessibilité et des Mobilités communs avec l’agglo
Atelier 3 : Nous sommes utiles parce que nous avons établi une politique d’achats avec les acteurs économiques locaux
La création et la mise en place d’une politique d’achats responsables est la preuve d’un engagement fort sur l’ancrage territorial d’un office de tourisme. Ces éléments mettent également en avant la démarche durable dans laquelle s’insèrent les structures. Cependant, il peut s’avérer difficile d’entreprendre une politique de cette envergure à l’échelle d’un territoire, et ce pour divers facteurs. Cette année, au NADOT, il a été question d’exposer des outils méthodologiques, des témoignages et des questionnements autour de cette thématique qui puissent inciter le réseau à se lancer dans cette démarche. L’office de tourisme de la Vallée du Kiwi et Le Comptoir Local sont des exemples de structures ayant établi une politique d’achats responsables avec les acteurs économiques de leur territoire :
Sandrine Cuevas de la Vallée du Kiwi a entrepris :
- L’écriture d’une charte boutique avec une étude de positionnement de la marque territoriale “Vallée du Kiwi”
- Un label interne du 100% kiwi
- La diversification de la boutique avec d’autres artisans locaux
Du côté de l’Aunis, Julie Touya du Comptoir local indique :
- Commercialiser à l’OT des produits artisanaux sortis du laboratoire CyclaB en lien avec Cyclad, le service public de gestion des déchets
- Mettre en place du dépôt-vente pour les producteurs locaux à l’OT
- Monter des boutiques éphémères pour favoriser le turn-over des producteurs et des artisans, permettant de conserver des emplois sur le territoire
- Avoir écrit une charte d’achat qui comprend la boutique et les achats internes avec un refus d’achats si ça ne respecte pas tous les critères
- Réfléchir sur une charte informatique
- Vendre du miel et racheter des ruches pour l’apiculteur avec l’argent des ventes
- Fabriquer des coffrets cadeaux de Noël avec son l’équipe à partir de produits récupérés
À partir de ces témoignages, le réseau a suggéré qu’il était pertinent :
- D’assurer la traçabilité locale des produits
- De sensibiliser les équipes
- De favoriser le turn-over des producteurs
- De réfléchir à mutualiser les plateformes d’achats avec la collectivité
- De continuer à s’échanger de bons tuyaux dans le réseau
- D’écrire des politiques d’achats communes
- D’avoir une base de données commune sur les achats responsables
Pour vous aiguiller dans votre démarche d’achats responsables, vous trouverez une liste de ressources fournie par le réseau 3AR qui favorise les échanges sur les achats publics responsables en Nouvelle-Aquitaine :
- La Réf. : outil dans 3AR qui permet de connaître les aspects réglementaires sur le volet des achats responsables
- RAPIDD : communauté & Réseau social des achats responsables qui met des ressources à disposition, permet d’échanger entre pairs et de diffuser des informations relatives aux achats socialement et écologiquement responsables (événements et actus)
- Portail des achats durables du gouvernement : dirige les organismes publics vers des services autour des achats responsables
- Direction des Affaires juridiques : infos sur l’encadrement juridique et réglementaire des achats responsables
- Carteco : Carte des structures de l’ESS, du bâtiment durable et de la mobilité responsable en France
- Le marché de l’inclusion : Portail des fournisseurs inclusifs de France > Outil de sourcing pour trouver des fournisseurs labellisés Handicap (EA & ESAT) ou IAE (Insertion par l’activité économique), entre autres
- La Clause verte : Donne des exemples de clauses lorsque l’on est en phase de rédaction d’un marché public (Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires)
Atelier 4 et 8 : Nous serons utiles quand nous aurons défini un modèle régénératif (suite de la conférence)
Le modèle régénératif a pour objectif de concilier les aspects environnementaux, économiques et sociaux. Le principe de cet atelier était de définir un objectif, d’identifier les actions déjà mises en place allant dans le sens de cet objectif et les actions qu’il reste à mettre en place pour tendre vers un modèle régénératif.
Voici quelques réponses d’actions que vous avez envisagé pour tendre vers un futur désirable et un modèle régénératif :
- Arrêt de la communication et de la publicité
- Arrêt de la débarcation sur l’île d’Aix pour les escales de moins de 5h
- Arrêt de l’activité de la pêche à pied
- Arrêt du travail avec les acteurs du tourisme de masse, non locavore
- Arrêt de la démesure de l’événementiel, de l’utilisation de ressources sans aucune limite (soirées open bar, buffets à volonté), arrêt de l’utilisation de matériaux et d’équipements jetables (moquette et cloisons à usage unique)
- Arrêt du soutien au secteur aérien sur la partie financement public
Atelier 5 : Nous sommes utiles parce que nous produisons un travail de qualité en prenant soin de notre organisation interne
La Qualité de Vie et les Conditions de Travail, la QVCT, est devenu un élément pleinement pris en considération dans les organismes de tourisme. Prendre soin de son organisation interne permet de fournir un travail plus impactant en qualité et en quantité. Les offices de tourisme du Pays Loudunais, de la Maison du Thouarsais et de Rochefort Océan ont travaillé sur le sujet et nous ont partagé leur précieux retour d’expérience.
Du côté du Pays Loudunais, prendre soin de son organisation interne a permis que chacun trouve son importance dans l’équipe, donne son avis, soit plus investi et motivé, ait une meilleure communication avec le reste de l’équipe et soit plus flexible sur l’organisation de son temps de travail. Tous ces efforts et ce travail sur la QVCT ne représentent plus une charge de travail, ils se sont ancrés dans la charge de tout le monde et ont facilité le recrutement de deux nouveaux CDI.
Chez les voisins du Thouarsais, afin de remédier à la problématique de turn over, l’office de tourisme a mis en place plusieurs actions, notamment la redéfinition des missions de chacun, la construction d’un nouvel organigramme du service, le changement de bureaux vers un open-space, la mise en place de l’auto planning, l’instauration de réunions de service et prévoit de formaliser leur raison d’être en 2026.
A l’office de tourisme de Rochefort Océan, l‘équipe a travaillé sur trois sujets fondamentaux pour améliorer la QVCT dans la structure :
- Un nouvel accord de branche sur le niveau de rémunération
- Une nouvelle stratégie numérique sur trois ans en partenariat avec la région
- Une commission de bien-être au travail qui se réunit une fois par trimestre
Atelier 6 : Nous sommes utiles parce que nous avons questionné et déterminé la responsabilité sociétale de notre organisation
La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) est la mise en application des notions de développement durable au sein d’une entreprise ou d’une organisation (RSO). Une entreprise qui pratique la RSE a donc pour objectif d’avoir un impact positif sur la société, son environnement tout en étant économiquement viable. Dans cet atelier, Christine Terlizzi de l’office de tourisme Vallée de la Dordogne et Amandine Southon du Comité Régional du Tourisme de Nouvelle Aquitaine témoignent.
Accompagné par l’AFDAS, l’OT de la Vallée de la Dordogne a débuté sa démarche RSE en 2021 et a été rejoint par des offices de tourisme voisins. Leurs premiers pas dans cette démarche ont été de mettre en place des éco gestes en interne, puis de travailler sur la QVCT avec le soutien de la médecine du travail pour la construction d’un baromètre social grâce à un questionnaire interne. Ce baromètre est renouvelé tous les ans et ses résultats sont présentés à toute l’équipe. Au fil de l’avancée de leur démarche RSE, ils se sont aperçus qu’ils menaient déjà certaines actions avant de formaliser la démarche et ont d’autre part fait le choix de ne pas prétendre à une labellisation. A l’heure actuelle, toutes leurs actions RSE sont valorisées par la communication externe, notamment les réseaux sociaux, et les collectivités.
Du côté du CRT Nouvelle Aquitaine, l’organisation a décidé de travailler avec l’AFNOR pour une labellisation développement durable. Leur objectif est de proposer de l’offre durable et d’inciter les clientèles à faire du tourisme durable sans s’en rendre compte.
Le choix d’une labellisation implique un engagement sur plusieurs années et permet de faire perdurer cet engagement malgré les souhaits politiques qui peuvent varier au fil du temps. Le label permet également de poser des indicateurs, ce qui s’est avéré très lourd. Plutôt que de travailler sur un aspect interne du bilan carbone de la structure, ils ont fait le choix de travailler sur l’observation régionale du bilan carbone touristique.
Atelier 7 : Nous sommes utiles parce que nous questionnons et adaptons notre modèle économique
Avec le contexte économique qui se durcit fortement pour tous les établissements publics français, questionner et adapter son modèle économique pour réaffirmer son utilité est un enjeu auquel beaucoup de structures doivent faire face. Aujourd’hui, les structures touristiques dépendent majoritairement de subventions de leur collectivité. De ce fait, comment maintenir sa qualité de service en repensant son modèle économique ? C’est la question qui s’est posée chez Pau Pyrénées Tourisme, à l’ADT de la Vienne et au Seignanx.
L’office de tourisme de Pau Pyrénées Tourisme a fait face à une baisse continuelle des subventions par la collectivité. L’équipe s’est plongée dans un travail de réflexion approfondi pour justifier son utilité sur le territoire. Pour cela, les réponses suivantes ont pu être apportées :
- Pour justifier son utilité auprès des élus, l’OT a racheté les locaux, a fourni un rapport d’activité, a élaboré des brochures sur les produits commerciaux, s’est mis à optimiser la récolte de la taxe de séjour (de 170K€ à 600K€) ;
- Mise en place d’un guichet unique en billetterie ;
- Création d’un système d’information interne qui renvoie vers les services de la collectivité adéquats ;
- Mise à jour quotidienne de l’agenda des animations ;
- L’OT est devenu client de ses prestataires pour renforcer son ancrage économique au territoire ;
- Montée en compétence des salariés pour assurer le turn-over des équipes (GPEC) ;
- Rôle d’observatoire sur 12 ans pour montrer les bons résultats touristiques du territoire
De son côté, l’ADT de la Vienne a vu sa situation économique se détériorer. En 2023, le département a donné trois ans à l’organisation pour changer de cap. C’est une véritable remise en question existentielle qui s’est posée pour redéfinir le rôle de l’agence, notamment vis-à-vis des autres institutions touristiques.
Du côté du Seignanx, des économies ont été trouvées en travaillant sur l’élargissement des partenaires à d’autres secteurs d’activités ainsi qu’en misant sur la sobriété numérique. Pari gagnant pour Jérôme et son équipe qui ont trouvé plus de souveraineté, ont favorisé la seconde main, ont réussi à faire du “.com” un tiers de confiance et d’utilité pour les habitants du territoire, qu’ils soient temporaires ou permanents…
Au regard de ces témoignages, quels sont les souhaits et les besoins du réseau ?
- Mettre en place des packs de services à destination des socio-pros et des communes ;
- Étendre l’offre de visites-guidées ;
- Valoriser le bénévolat ;
- Imposer une taxe de séjour solidaire basée sur le volontariat pour financer des séjours et activités ;
- Se légitimer auprès des collectivités et des socio-pros ;
- Gérer et optimiser la TS ;
- Embaucher à temps plein en faisant preuve de conviction face à la collectivité
- Valoriser les compétences de l’OT sur le plan économique
Le réseau aurait besoin de :
- Méthodes et d’indicateurs de référence ;
- Analyse typologique de la clientèle ;
- Lobbying et pitch pour inciter aux projets ;
- Animations et accompagnements ;
- Former les collaborateurs ;
- Faire un budget prévisionnel à 3 ans minimum ;
- Rentabiliser les produits touristiques et les visites guidées
Intervention de Thierry Bourgeois, directeur de l’ingénierie et de la performance industrielle chez Léa Nature
Le vendredi matin, la journée a débuté avec l’intervention de Thierry Bourgeois, directeur de l’ingénierie et de la performance industrielle chez Léa Nature. Il nous a présenté l’engagement RSE dans lequel s’est lancée l’entreprise avec des actions concrètes comme le “1% for the planet” auquel participe Léa Nature avec 18 de ses marques. Le dernier engagement de l’entreprise date de 2024 avec le “Pacte d’Engagement Général” décliné en 5 piliers, 10 priorités en vue de 2040 et 25 engagements. Suite à sa participation à la Convention des Entreprises pour le Climat, Léa Nature aspire à se diriger vers un modèle économique régénératif grâce à une Feuille de Route qui intègre les engagements pris par l’entreprise.
Merci à Thierry Bourgeois pour ce témoignage qui montre l’engagement des grandes entreprises de la région à tendre vers des modèles plus responsables. S’ils peuvent le faire, vous aussi !
Quelles conditions pour son territoire en vue des municipales de 2026 ?
Le NADOT s’est clôturé par un atelier de réflexion collective autour de la méthode fishbowl, proposant à tous les participants de s’exprimer et confronter ses idées de manière dynamique et inclusive. Cette méthode de co-construction invitait l’ensemble du réseau à se questionner sur les conditions à mettre en place pour agir sur le projet de territoire avec sa collectivité & ses acteurs locaux, en vue des élections de 2026. Voici ce qu’il en est ressorti :
- Renforcer la coopération avec les élus : être force de proposition, créer un véritable dialogue avec l’ensemble des acteurs politiques, sortir d’un lien uniquement électoral
- Donner du sens et une vision partagée : écrire une histoire dans la durée, formuler des idées pour les futures équipes, donner une raison d’être à l’OGD, convaincre avec le regard du touriste
- Clarifier les rôles et les échelles d’action : redéfinir la pertinence du territoire selon le regard du touriste, questionner la feuille de route à l’échelle intercommunale, prévoir la transmission lors du changement de gouvernance, assurer le maintien des équipes en place
- Créer les conditions d’une culture commune : former les élus (bassin de vie, attractivité), partager les arcanes des métiers du tourisme, être transparent sur l’activité, assurer la stabilité par l’OGD
- Optimiser les moyens d’action : mutualisation des ressources humaines et financières, peser sur le marketing territorial, assumer la transversalité du tourisme
On peut affirmer que cette question vous a inspiré. Merci à tout le collectif d’avoir joué le jeu !
Clap de fin
Un grand merci à l’équipe de l’office de tourisme de Rochefort Océan d’avoir assuré l’accueil et la logistique de ce NADOT. L’implication de toute l’équipe a été exemplaire ! Un grand merci également à Nicolas Picard pour sa conférence sur l’économie régénérative, à Thierry Bourgeois pour son intervention sur l’engagement RSE de Léa Nature, ainsi qu’à tous les dirigeants qui ont témoigné lors des ateliers et des tables rondes.
Le NADOT 2025 aura été l’occasion de se retrouver entre acteurs du tourisme néo-aquitain et de réfléchir collectivement sur les sujets actuels et futurs que sont la RSO et les modèles d’économie régénérative. Toute l‘équipe de la MONA tient à vous remercier encore une fois d’y avoir participé et nous espérons vous retrouver l’année prochaine pour une nouvelle édition !