mona

Face à la tourismophobie, des villes réagissent !

Tourismophobie, marronnier ou véritable phénomène de société ?

L’actualité sur le sujet a été très dense ces derniers temps. En effet, bon nombre de parutions dans la presse papier et en ligne ont pointé du doigt le phénomène de la tourismophobie observé principalement dans les grandes villes européennes. Ainsi les villes de Barcelone, Venise, Amsterdam, Budapest, San Sebastian, Majorque, Dubrovnik et bien d’autres se sont ainsi retrouvées en une de certaines publications.

 

 

 

Une image de marque écornée dont les titres d’articles semblent révéler une réelle fracture entre habitants et touristes :

Dans un article paru, été 2017, sur le blog etourisme.info intitulé « Tourismophobie, chaud le marronnier, chaud ! » quelques éléments permettaient toutefois de relativiser ces situations sans pour autant nier la réalité. Retour sur quelques extraits énoncées dans l’article :

Sur les constats :

Sur les préconisations :

Pour ces deux chantiers de régulation et de concertation, les autorités locales du tourisme, représentées par l’office de tourisme, ont à prendre des initiatives fortes. Sans doute un beau chantier pour les mois à venir… »

 

Adopter un point de vue différent sur le tourisme de masse

Lors des #ET15 le “15mn chrono de Paul Arseneault” à marqué les esprits avec son discours sur le surtourisme. Il remet en question le point de vue que la majorité des personnes ont sur le tourisme de masse. Le problème pourrait venir essentiellement d’un manque de gestion et de planification des flux touristiques sur les territoires. D’autant plus que la logique de marketing territorial n’est pas toujours adaptée aux destinations. Il serait important de prendre du recul sur la situation, car le problème ne vient pas toujours des touristes.

 

“Nous sommes la seule industrie à se plaindre de trop réussir.” Paul Arseneault #ET15

 

 

Des villes européennes ont emboîté le pas !

Face à ces constats, nous vous proposons quelques exemples très concrets d’initiatives prises par des villes ou des régions pour consolider le lien étroit entre habitants et touristes. Copenhague, Bordeaux et la Suède (West Sweden) sont les trois premiers exemples que nous vous proposons ci-dessous. Bien évidemment si vous lisez ces quelques lignes et que vous souhaitez nous partager un travail spécifique mené sur ce sujet, n’hésitez pas à nous le faire savoir (email à fabien.raimbaud@monatourisme.fr).

En introduction de la notion de « Localhood » (« état d’esprit local ») sur laquelle Copenhague a misé pour penser son développement métropolitain, il convient de vous aiguiller au préalable sur deux articles du blog etourisme.info « Marketing territorial : pourquoi le tourisme est le showroom des métropoles » et « Et si on devenait tous danois, à fond pour le Localhood ».

 

Zoom sur Copenhague

Lors des #ET13, Bjarke Hjorth (Visit Copenhagen – Head of Digital Marketing) a marqué les esprits lors de son intervention avec la notion de « Localhood » qu’on pourrait franciser en « état d’esprit local ». Comment créer ou renforcer cet état d’esprit chez les habitants ? Comment réussir à trouver le bon équilibre pour faire cohabiter ensemble la société, le citoyen et le touriste ? Ce savant dosage s’articulerait autour de 5 recommandations :

  1. Refocus your content approach
  2. Step outside your comfort zone
  3. Empower others to share stories
  4. Partner with unique voices
  5. Highlight the unexpected.

Autre recommandation par rapport à la gestion des flux et à la problématique d’engorgement de certains lieux de visites : trouver de nouvelles histoires, de nouvelles curiosités pour donner envie de quitter le centre ville et partir à la découverte d’autres endroits. En l’occurrence à Copenhague, ce sont des personnages, des géants issus de légendes locales qui ont été utilisés pour en faire des attractions à part entière.

 

 

 

Zoom sur Bordeaux

Fin 2017, une série de pistes de travail ont été clairement affichées par la Métropole et l’Office de tourisme pour faciliter la cohabitation entre habitants et touristes. En effet, la fréquentation touristique toujours en hausse à Bordeaux, n’est pas sans poser des problèmes de logement et de circulation aux habitants de la Métropole…

 

 

Les 3 mesures phares sont les suivantes :

Retrouvez l’article complet (20 minutes – octobre 2017).

 

Zoom sur West Sweden

« Meet the locals » voilà une bien beau slogan pour partir à la rencontre des suédois et des suédoises lors d’un séjour touristique ! L’Office du tourisme de la Suède de l’Ouest a rassemblé des organisations, des applications, des groupes Facebook et des sites Web qui partagent tous un objectif commun : celui de faire se rencontrer les visiteurs et les locaux sous diverses formes.

Le partage est au cœur de cette démarche : partager ou emprunter au lieu d’acheter ! Ainsi, ils mettent en avant la facilité de pouvoir personnaliser son voyage avant fonction de ses envies et de ses hobbies. Pourquoi ne pas se laisser tenter par une visite guidée avec un habitant, ou bien partager un jogging avec un passionné ou encore découvrir la façon de cuisiner une spécialité locale… Ils mettent en avant le côté simple et multiple des expériences possibles à vivre.

Retrouvez le site Internet « Meet the Locals »

 

Le démarketing touristique

Déjà utilisé dans plusieurs secteurs d’activité, le démarketing pourrait être une solution pour remédier aux effets néfastes du tourisme de masse. Il s’agit pour les destinations sur-fréquentées de réduire voir même de cesser de promouvoir le tourisme sur leur territoire.

C’est la trajectoire qu’a choisi de prendre l’Office de tourisme du Pays Basque. Dans la publication Revue Espaces “L’accueil touristique va muter vers des services destinés aussi aux habitants”, Nicolas Martin fait ressortir la nécessité de mutualiser les moyens promotionnels afin d’agir collectivement sur le territoire. En effet, seulement 8% du budget de l’OT est utilisé pour des actions de promotion touristique. L’objectif serait aussi de valoriser certains espaces méconnus du grand public pour diffuser les flux touristiques sur l’ensemble du territoire.

Certains territoires victimes de leur succès choisissent de communiquer avec des images plus proches de la réalité, c’est le cas du Parc Naturel Régional des Calanques. Le site internet utilise une autre stratégie, ce ne sont plus des photographies idylliques et des descriptions qui font rêver qui seront utilisées sur les supports de communication.

Pour en savoir plus à ce sujet, n’hésitez pas à consulter cet article !

 

 

Quitter la version mobile